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Cinq entreprises, dont le géant Internet Google, le service de réservation de voitures avec chauffeur Uber et le constructeur automobile Ford, se sont alliées pour lancer un lobby chargé de promouvoir les voitures autonomes (sans chauffeur) aux Etats-Unis.

La « coalition de conduite autonome pour des rues plus sûres » (Self-Driving Coalition for Safer Streets) compte également parmi ses membres Lyft, principal concurrent américain d'Uber, et le constructeur automobile suédois Volvo.

Selon un communiqué, son objectif affiché est « de travailler avec les législateurs, les régulateurs et le public, afin de profiter des avantages des véhicules autonomes  en termes de sécurité et pour la société».

La coalition fait valoir que les voitures sans chauffeur amélioreront notamment la mobilité des personnes âgées et handicapées, et qu'elles réduiront le nombre d'accidents et les embouteillages.

« La meilleure voie pour cette innovation est d'avoir une série claire de normes fédérales, et la coalition travaillera avec les législateurs pour trouver les bonnes solutions qui faciliteront le déploiement des véhicules autonomes », a commenté David Strickland, un ancien responsable de l'agence américaine de sécurité routière (NHTSA), qui sera le principal porte-parole de la nouvelle coalition.

De nombreux groupes automobiles et technologiques se sont lancés dans la course aux voitures sans chauffeur. L'administration Obama avait affiché en début d'année sa volonté d'accélérer leur arrivée sur les routes américaines, grâce à un plan d'investissements de près de quatre milliards de dollars sur dix ans et la promesse de mettre en place des lignes directrices pour tenter d'harmoniser les règles applicables à ces véhicules.

Les règles sont actuellement décidées Etat par Etat, et la Californie avait notamment dévoilé en décembre un projet critiqué entre autres par Google, car il fixait selon lui trop de limites risquant de brider l'utilisation des voitures autonomes. Il empêchait en particulier qu'elles soient vraiment « sans chauffeur », en imposant qu'une personne puisse en permanence reprendre le volant.