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Après avoir assumé un nouveau poste, Alain Nohra, maintenant directeur de ventes responsable du secteur télécom, utilités, média, régions et White Space, chez Oracle France a accordé une interview exclusive à Telecom Review pour parler de son nouveau rôle et du fait qu’il est désormais responsable de la région France alors qu’il était en charge de la région Moyen-Orient  au cours des 15 dernières années.

 Au cours de l’interview, Alain Nohra a expliqué pourquoi  il a choisi de faire cette transition et comment il fera profiter de son expérience  la promotion du secteur télécom, utilités, média, régions et White Space à la filiale d’Oracle en France.

Pour conclure,  il a souligné que tous ses efforts et ceux d’Oracle relèvent d’une vision primordiale qui se concentre sur le fait que le client est au centre de tout.

 

Tout d’abord, qui est Alain Nohra ?

Je suis un professionnel expérimenté du B2B connu pour mes compétences à l’international et ma capacité à mettre en place de nouvelles organisations/départements ou à transformer ceux déjà en place afin d’optimiser leur croissance. C’est un domaine qui me passionne.

 

Pouvez-vous détailler plus votre nouveau rôle dans le domaine des télécoms, utilités, et média chez Oracle France ?

Je suis effectivement en charge chez Oracle France de la division technologies pour le secteur télécom, utilités, média, régions et White Space. Cette division comprend un grand nombre de nos innovations autour du cloud, avec notre infrastructure OCI de 2ème génération, mais aussi notre ERP Cloud, et beaucoup d’offres autour de la blockchain, des chatbots , de l’IA, (Intelligence artificielle ) de l’IoT –Internet des Objets – etc. qui permettent à nos clients d’œuvrer à leur transformation numérique, et surtout d’agir immédiatement grâce à une exploitation des données en temps réel.

Et justement, ma mission est d’encadrer nos consultants et nos équipes commerciales destinées à accompagner nos clients dans leurs différents projets liés à leur transformation numérique ; et faire en sorte que les solutions que nous leur proposons soient parfaitement adaptées à leurs besoins, à leurs ressources, à leurs enjeux et répondent à leurs défis en fonctionnant de façon totalement satisfaisante.

Nous allons nous concentrer sur la manière dont ces technologies vont aider nos clients à changer leurs modèles de service pour un impact très fondamental, ce n’est pas juste une adoption de technologies. Je m’appuierais sur mon expérience qui vient du business avant de joindre le monde de l’IT pour orienter nos équipes dans cette direction.

 

Quels sont les postes majeurs que vous avez occupés au sein d’Oracle ME ? Qu'est-ce qui vous a poussé à faire cette  mutation vers la filiale d’Oracle en France ?

J’ai occupé plusieurs postes stratégiques au sein d’Oracle Middle East. En effet, j’ai mis en place notre offre destinée aux industries, comme par exemple, finance, pétrole ou gaz ou encore télécoms, à une époque où Oracle se concentrait surtout sur le marché de façon transversale. J’ai aussi été à l’initiative de plusieurs groupes de travail chargés de gérer directement chez nos clients les situations problématiques qu’ils pouvaient être amenés à rencontrer, et ce, de quelque nature que ce soit : organisationnelle, fonctionnelle, relationnelle, etc.

Par la suite, j’ai été en charge d’accroître notre part de marché à la fois sur le secteur PME/ETI et auprès des grandes entreprises pour le Levant. Puis, j’ai été promu au poste de directeur général d’Oracle Liban, un marché que j’ai pu voir grandir de manière aussi dynamique qu’exponentielle ; de nombreux clients dans tous les secteurs font aujourd’hui confiance à Oracle, et nous ont choisi comme fournisseur principal pour leur système d’information.

Quant à mon arrivée chez Oracle France, il s’agit en fait d’un véritable retour aux sources. En effet, je suis né en France et où j’ai poursuivi une grande partie de mes études. Je me suis ensuite rendu aux États Unis d’abord pour poursuivre  mes études universitaires, puis pour débuter ma vie professionnelle avant de rejoindre Oracle au Moyen-Orient.

 

Vous êtes placé aujourd’hui dans tout un nouvel environnement et un nouveau marché. Comment envisagez-vous votre apport à cette société avec vos 15 ans d’expérience ?

Le marché des télécoms en France est à la fois très mature, et en pleine mutation, tant du point de vue de la transformation numérique propre à chaque entreprise, que de celui des évolutions technologiques du marché, avec par exemple l’arrivée prochaine de la 5G.

Cette maturité impose une exigence de la part des opérateurs français pour pouvoir prendre du recul et redéfinir le statu quo. Compte tenu de mon expérience avec des marchés qui sont moins mature mais qui ont dû définir leur business model, je compte créer un vrai partenariat entre Oracle et nos clients, le genre de partenariat qui a un impact sur le business model.

 

À votre avis, quels sont les défis les plus importants que le secteur des télécoms doit affronter, spécialement en France, et quels sont les atouts d’Oracle pour y répondre ?

Un des plus grands défis pour le secteur des télécoms aujourd’hui est de se redéfinir et de trouver une nouvelle identité. Ainsi, les opérateurs vont devoir décider avec quelle industrie s’associer. Avec la 5G, la plus grande partie des revenus va en effet provenir des services fournis aux industries sectorielles ; et pour cela, il faut avoir une connaissance parfaite de celles-ci. En résumé, je dirais qu’un opérateur doit désormais décider s’il souhaite s’orienter vers une activité de banque, de fabricant de biens manufacturés, de retailer, etc.

Nous pensons  qu’Oracle est le mieux placé pour opérer cette transformation cruciale, que je qualifierais même de refondatrice, car nous sommes très impliqués et présents dans tous les secteurs industriels, tant pour des problématiques de gestion du système d’information propres à toutes les organisations (via les infrastructures ou les logiciels de gestion métiers : finance, RH, achats…), que via des solutions sectorielles spécifiques à un marché précis.  

 

Quels sont les services offerts par Oracle sur le marché français ? Et pour quelle raison l’entreprise se focalise-t-elle sur les « white space accounts » au niveau du marché français ?

Oracle se positionne aujourd’hui comme un fournisseur de cloud, avec l’offre la plus large et la plus complète du marché. Nous proposons en effet aux entreprises du SaaS (Software as a Service), du IaaS (Infrastructure as a Service) et du PaaS (Platform as a Service) et même du DBaaS (Database as a Service), une innovation majeure que nous avons lancée l’année dernière, à savoir Oracle Autonomous : une base de données qui s’auto-pilote, s’auto-sécurise et s’auto-répare grâce à l’intelligence artificielle (IA) et au Machine Learning. (machine de compréhension)

Notre but est de permettre à nos clients de se consacrer uniquement à l’innovation via l’exploitation de leurs données, en les libérant des tâches administratives  et de gestion de leur Système d’Information. Il en va de même pour notre ERP Cloud, qui renforce considérablement la productivité des organisations. L’IA est également directement embarquée dans nos applications, pour automatiser certaines tâches, et nous proposons aussi des assistants digitaux, de la Blockchain as a service… Notre offre technologique est pléthorique ! J’ajouterai enfin qu’à l’image de ce que nous proposons avec Autonomous, qui assure une disponibilité des données à 99,995%, la sécurité est un enjeu majeur et que nous lui accordons une place centrale dans notre offre ; il en va ainsi de notre infrastructure cloud de 2ème génération, OCI (Oracle Cloud Infrastructure), annoncée il y a quelques mois, et qui permet d’isoler les environnements cloud de nos clients dans les centres de données, par exemple. Pour résumer, nous offrons des systèmes informatiques fiables et sécurisés qui permettent d’accélérer la prise de décisions.

Quant aux white space accounts, nous pensons pouvoir accompagner ce segment de marché dans sa transformation numérique à travers les différentes offres d’innovation que je viens d’évoquer ; ce sont des entreprises aux environnements IT multiples qui pourraient bénéficier davantage de ces innovations d’Oracle avec lesquelles ils ne sont pas forcément familiers. Nous sommes avant tout connus depuis plus de 40 ans pour nos bases de données, mais aujourd’hui, nous sommes un véritable cloud provider, capable de fournir aussi bien une offre de Blockchain as a Service que de l’intelligence artificielle et du Machine Learning embarqué dans des applications ou encore notre offre technologique.

 

Vous êtes connus pour votre créativité et votre esprit novateur. Comment allez-vous utiliser ces qualités au cours de votre nouveau parcours professionnel ?

Chez Oracle, nous baignons tous dans l’innovation. C’est notre ADN. Pour ma part, je considère que la créativité vient de la capacité à lier plusieurs facettes, différentes par nature, afin de créer une nouvelle valeur. De toute façon, pouvons-nous faire autrement qu’être créatif, à l’ère de la transformation où le changement est perpétuel et la remise en question permanente ? Il faut sans cesse se réinventer, toujours avoir un coup d’avance, et c’est justement ce que nous proposons à nos clients avec nos solutions. Je pense par exemple à l’analyse des données en temps réel et à l’aide à la décision apportée par ces données qui sont aujourd’hui l’or noir, comme on le dit maintenant, de toute entreprise. Au-delà des solutions technologiques, il y a les individus qui les créent  et les implémentent, et je compte bien m’appuyer sur mon expérience multiculturelle et ma personnalité multidimensionnelle, pour créer une valeur durable entre Oracle et ses clients.

 

Comment votre expérience au Moyen-Orient peut-elle vous être utile pour la France ? Existe-t-il des points communs entre les deux marchés ?

Au Moyen-Orient, la tendance est aux professionnels généralistes, alors qu’aux États-Unis ou en France, nous avons surtout affaire à des spécialistes. J’ai pu, au cours de ma carrière, vivre ces 2 approches distinctes. Et sur un marché français où la tendance demeure aujourd’hui la spécialisation, mon expérience me permet de tirer profit du meilleur des 2 mondes, et de pouvoir m’adapter à mes interlocuteurs : tantôt généraliste quand il le faut, tantôt spécialiste, l’essentiel étant d’avoir le ton et le discours justes.

Quant aux marchés des télécoms, ils ont une maturité différente mais se rejoignent dans leur besoin de se transformer. Les opérateurs au Moyen-Orient sont assez récents (une dizaine d’année pour la plupart) et ils ont donc pu établir leur modèle affaires avec la transformation digitale et l’arrivée de la 5G pour horizons. En France, les business modèles matures et déjà en place font face à une redéfinition qui doit tenir compte de ces nouveaux enjeux. Et ce changement que nous avons vécu avec les opérateurs du Moyen-Orient,  devient très pertinent pour les opérateurs du marché français.

 

Quelle philosophie souhaitez-vous mettre en place au sein d’Oracle France?

Ma vision rejoint celle qu’Oracle a commencé à mettre en place il y a déjà quelque temps : être centré sur nos clients. C’est leur succès qui nous importe ! Ma mission est de leur apporter de la valeur. Une des façons de faire est d’être customer centric ou se concentrer sur le client et de  l’aider à l’être  lui-même. Aider nos clients à être sans cesse meilleurs, c’est aussi à ça qu’aspire qu’Oracle et c’est à ça que j’aspire.